décembre 2021
décembre

«La fin d’un cycle. La fin de la mise en abîme. Le retour de la lumière. Le début d’un nouveau. Cette année j’ai reculé, reculé, creusé, creusé. L’ermite. J’ai soigné, soigné. Pansé mes plaies profondes. J’ai accepté de ne plus bouger. J’ai accepté mon histoire. J’ai accepté de regarder la lumière s’éteindre. J’ai senti la noirceur. J’ai senti la terre. J’ai marché en dedans. J’ai grandi en dedans. Cette année j’ai courbé l’échine. Souffert dans l’immobilité d’être face à moi-même. J’ai souffert dans la stupeur. Sans possible distraction pour m’éloigner de moi-même. Cette année j’ai découvert une nouvelle saveur. Celle d’être seule face à moi-même. Cette année je me suis préparée. À la réouverture d’un nouveau cycle. Une nouvelle année commence chaque jour. Un nouveau dessin se présente, chaque jour. Cette nouvelle année est celle de la vie. De l’élan, et du jeu. De la création et de la réalisation.  Aujourd’hui. En pleine lumière est en pleine ouverture.  Profondément présente à moi-même et à mes terres. Avec l’effervescence d’aller à la rencontre du vent. Des vents. »

« Je suis bien incapable d’être stable. Et il n’est plus question de chercher à l’être. Je ne le suis pas, point. J’essaie à chaque fois de croire que je vais le devenir. Stable. Comme par enchantement. Bien sûr que non ça ne fonctionne pas. Je reste fidèle quelques jours, quelques mois peut-être. Une année ? Grand dieu ! Puis s’en est trop. Et alors j’ai honte. Honte d’accepter que j’ai encore une fois l’élan de changer. Honte de dévoiler au monde que je suis, définitivement, instable. Et si ce n’était pas une tare ? Et si on arrêtait de faire comme si c’était bizarre de changer et d’évoluer ? Et si on arrêtait de faire comme si la vie n’avançait pas ?  Bien sûr que non rien n’est figé. Bien sûr que oui tout bouge. Et peut-être que je bouge plus vite que la norme, plus rapidement que l’acceptable. Mais ainsi soit-il je ne peux tout bonnement pas faire autrement.  Alors je vais changer. Encore me direz-vous. Ou enfin, pour d’autres peut-être. J’aime croire que mon histoire fait écho à d’autres âmes que la mienne. Alors je la laisse s’exprimer. Et j’espère changer, encore, et encore. Parce qu’aujourd’hui je le sais bien, ce que je décide maintenant sera obsolète

« Aujourd’hui (et hier aussi je crois) je suis dans une spirale qui m’aspire. Je me sens agitée, envoûtée. L’appel de tout faire, là et maintenant. Sans délais. Avec de l’urgence en fond.  Je déteste. Je veux ralentir. Mais mon cœur sent qu’il y a du bon dans cette agitation. Une source à observer, à ressentir. Un feu qui chauffe et réchauffe. Mais qui ne trouve pas son foyer. Je sens que tout est possible dans cette spirale. Je peux tout créer. Mais je ne sais pas où le faire atterrir. Je m’agite, j’en mets partout. C’est un capharnaüm. Qui pourrait être source de beauté si je savais vers où le déverser. Là c’est un trop-plein.  Je me frustre. Je dois arrêter mon élan qui ne demande qu’à grandir. À tout faire peter pour exister.  Je me dois de trouver comment extérioriser cet amas de moi. Je lui dois ça, au vivant qui tourne et déménage là devant moi, autour de moi et en moi. Je ne veux plus le contenir. Je ne veux plus avoir à me frustrer. Je veux en foutre partout. Plein. Beaucoup. Partout. Sans plus réfléchir à l’intensité ni à la quantité. Je veux pouvoir tout déverser. Laisser le ruisseau qui s’est transformé

Créations sur mesure à Annecy

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